Aujourd’hui : Le Jeu de l’Amour et du Hasard

Le Jeu de l’Amour et du Hasard : une pièce du dramaturge Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (milieu du 18ème siècle).

Silvia et Dorante sont jeunes et promis l’un à l’autre par leurs pères, des amis. Sylvia craint le mariage : elle a vu trop d’amies sous la coupe de maris épouvantables. Un mariage a été décidé avec Dorante, mais le père de Silvia veut qu’elle se marie librement. Il accepte qu’elle prenne l’identité de sa servante Lisette (et réciproquement) pour observer et évaluer son promis. Mais… Dorante a fait de même avec son valet Arlequin… Et Mario, le frère de Silvia, d’ajouter son grain de sel : il fera mine de draguer sa fausse servante de soeur pour mieux exciter  le désir de son futur faux valet de beau-frère…

Le tout sous l’oeil paternel, amusé et bienveillant d’Orgon, le père. Sa maxime : « Dans ce monde il faut être un peu trop bon pour l’être assez. »

Les deux premiers actes montrent l’énamourement rapide des deux jeunes gens. Silvia surtout résiste : non qu’elle n’aime pas, mais cet amour pour un serviteur lui fait peur. Dorante finalement révèle son identité… mais pas Silvia : elle veut mettre à l’épreuve le jeune homme. Lui prouvera-t-il son amour en la demandant en mariage malgré qu’il la croit servante ?

Pendant ce temps, Arlequin, le valet de Dorante qui a pris sa place, file le plus parfait amour avec Lisette qu’il croit être Sylvia.

Le texte complet. 

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Première activité : improvisation minute

Seul, assis à sa place, improviser durant trente secondes en débutant par la phrase « Je suis forcé de te parler ». Clore par : « Parlons comme nous pourrons ».

Deuxième activité : découverte du début de la scène 9 de l’acte II

D’abord en la « lisant-jouant » à deux, puis en la lisant ensemble.

Troisième activité : imaginer une mise en scène

Convoquer par l’imagination Dorante ou Silvia. Voir le personnage dans sa tête : comment il parle, bouge, se tient, regarde, détourner le regard, etc… Au besoin lui demander comment jouer ce bout de scène.

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Dorante. Lisette, quelque éloignement que tu aies pour moi, je suis forcé de te parler, je crois que j’ai à me plaindre de toi.

Silvia. Bourguignon, ne nous tutoyons plus, je t’en prie.

Dorante. Comme tu voudras.

Silvia. Tu n’en fais pourtant rien.

Dorante. Ni toi non plus, tu me dis je t’en prie.

Silvia. C’est que cela m’est échappé.

Dorante. Eh bien, crois-moi, parlons comme nous pourrons, ce n’est pas la peine de nous gêner pour le peu de temps que nous avons à nous voir.

Silvia. Est-ce que ton Maître s’en va ? Il n’y aurait pas grande perte.

Dorante. Ni à moi non plus, n’est-il pas vrai ? J’achève ta pensée.

Silvia. Je l’achèverais bien moi-même si j’en avais envie ; mais je ne songe pas à toi.

Dorante. Et moi je ne te perds point de vue.

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